
qui a connu un beau succès tant par la qualité du spectacle musical de la Cie Bergamasque
que de l'intervention des auteurs Nicolas Czubak et Kevin Goeuriot.
70 personnes se sont déplacées et ont apprécié cette belle soirée
Ça s'est passé comme ça ....

Un homme (Victor Hugo toujours visionnaire) : « La France et l'Allemagne sont essentiellement l'Europe ». Et malgré tout la guerre (1870).
Ensuite une annexion. La haine attisée, entretenue entre deux peuples voisins. Une haine qu'on exprime sans ambages, qui accueille les rumeurs les plus fantaisistes, les déforme et les arrange. Aucun souci de vraisemblance, d'impartialité, de raison.
Acte II. La guerre vue du côté français (la Moselle était allemande !).

La mobilisation et le départ « la fleur au fusil ». Dimanche 2 août. Train de plaisir pour Berlin ... l'aventure ... l'allégresse. La guerre de mouvement serait courte ... l'empereur Guillaume II y laisserait forcément ses moustaches !
Rencontre avec Nicolas Czubak et Kevin Goeuriot, auteurs du livre
"Bis zum ende... jusqu'au bout.
Août-septembre 1914 : la Lorraine bascule dans la guerre"
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Kevin Goeuriot |
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Nicolas Czubak |
Au-delà de la propagande (voir ci-dessous) et des articles enflammés des journaux « dits d'information » (Jean Galtier-Boissière : « ces charlatans qui vivent de la guerre tandis que les autres en meurent »), la réalité est poignante. Il suffit de voir les photos prises au moment de la séparation, couples amoureux, pères de famille entourés de leur femme et de leurs enfants. Voyageurs sans bagages, ils durent revêtir l'uniforme mal coupé, le pantalon rouge, le képi cabossé et chausser les godillots cloutés.
Les paysans étaient soucieux : qui moissonnerait, qui rentrerait la paille, qui labourerait ?
Et ce lien vital, ténu, entre les combattants et leur famille. Rosa écrit le 4 août 1914 : « Je me contenterai d'une ligne, d'un mot, d'une enveloppe sans rien dedans, mais écris-moi souvent ».
Les statistiques des dernières guerres démontrent que plus les armes se perfectionnent, plus les pertes diminuent. Le Temps. 4 août 1914.
Les shrapnells éclatent mollement et tombent en pluie inoffensive. Le tir est très mal réglé. Quant aux balles, elles ne sont pas dangereuses. Elles traversent les chairs de part en part, sans faire aucune déchirure. L’Intransigeant. 16 août 1914.
Le petit pioupiou de chez nous fait preuve d'un courage, d'une souplesse, d'un mordant qui manquent totalement au lourd fantassin allemand. Le Miroir. 23 août 1914.